Jean Gagnepain, dans les années 70, crée à l'Université de Rennes 2 une équipe de recherche qui œuvre, dans le cadre épistémologique qu'il a instauré, au sein du LIRL (Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur le Langage) et qui publie ses travaux dans la revue Tétralogiques ; des sociologues de la même université produisent des travaux qui s’inscrivent dans le même cadre. Cet ensemble de chercheurs qui œuvrent dans le champ de l'anthropologie, désormais qualifiée de « clinique » ou de « médiationniste », se regroupent sous le nom d’« École de Rennes ».
Mais au-delà de cette université, la « théorie de la médiation » constitue la référence théorique et épistémologique de chercheurs dans d’autres établissements d’enseignement supérieur, tant en France qu’à l’étranger et dans des champs disciplinaires très diversifiés, et qui se revendiquent comme participant de cette même « École de Rennes : juristes, architectes, urbanistes, sociologues, théologiens, philosophes, écologues, archéologues. Dans cette dernière catégorie, il y a lieu de mentionner Philippe Bruneau (1931-2001), fondateur du Centre d'archéologie moderne et contemporaine de l'Université de Paris-Sorbonne, et de sa Revue d'Archéologie Moderne et d'Archéologie Générale.
Mais également, Jean Gagnepain a entretenu de longues relations de recherche et d’échange avec les universitaires belges, notamment des psychologues et des psychanalystes à travers l'entremise de Jacques Scotte. C'est dans le cadre de ces relations avec l’Université Catholique de Louvain que Jean Gagnepain a exposé de manière synthétique l'ensemble des grandes articulations de sa démarche théorique et que reprennent les « Huit leçons d'introduction à la théorie de la médiation », librement disponibles sur ce site ; elles constituent une bonne propédeutique à la « théorie de la médiation » et donc à la lecture du « Vouloir Dire » et aux autres écrits de Jean Gagnepain, ainsi que des séminaires qui seront progressivement et ultérieurement mis en ligne.